Étonné constamment par les méandres de l'âme humaine j'apprends depuis quelques temps par des clients qui eux même le tiennent de confrères qu'il ne faut pas dire arrachage mais dessouchage des bambous.

Soyons sérieux, cette question linguistique n'est qu'un faux semblant, cela n'a à proprement parler aucun sens de s'arrêter sur un tel point de détail.

 

Pour être franc je dirai même que je ne savais pas même que le bambou eut une souche, des racines traçantes appelées rhizomes oui, mais je n'ai jamais remarqué, et pourtant les années ont passées une seule vraie souche au pied d'un bambou. Au sens où celle ci ressemblerait à la partie enterrée d'un arbre. Il y a bien certes une collerette racinaire et parfois tout un enchevêtrement de nœuds autour des tiges principales, je veux dire par là des chaumes les plus anciens, mais cela aussi est plus le fait que la plante se retrouva bloquée pour une longue période qu'aucun autre évènement.

Les photos en bas de page le montrent bien il n'y a rien qui ressemble à une souche telle qu'on peut en extraire lors d'un abattage d'arbres.

 

Je pense qu'il ne faut pas se formaliser de telles joutes langagières. Néanmoins il est évidemment qu'une souche dévitalisée parce que rabotée ne reviendra plus à la vie, tandis que le bambou même complétement sectionné sur 30 cm autour de la tige mère, continue via les parties souterraines à reprendre du poil de la bête, d'où la difficulté d'en venir complètement à bout.

 

Il est pour cela, à mon sens, plus juste de garder l'idée d'arrachage et d'extraction, d'enlèvement aussi, qui sont des termes qui conviennent à la réalité de la tâche.

Extraire le système racinaire d'un bambou prend très souvent des jours, car il faut en pister les moindres méandres. Arracher un dessoucher une vraie souche prend fin dès que le bois faisant office d’extrémité du tronc est trop sérieusement abîmé ou alors qu'il se retrouve sorti du sol, racines à l'air.

 

Le bambou est en plus féroce, beaucoup plus en vérité, une adaptation poussée à l'extrême et inversé du plan de déplacement des fraisiers, qui via leurs stolons sondent l'espace pour tenter de coloniser de nouveaux territoires.

 

Cela étant si d'aucuns préfèrent dessoucher du bambou plutôt que de l'extraire, grand bien leur fasse !