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Particulièrement blessé en son être lors du procès pernicieusement induit par une institution aux mains rouges (Fabius n'a jamais été jeté en prison) Pulcino, notre bon ami, ce joyeux drille, ce frère câlin et amoureux de la vie, à fini malheureusement par délaisser le combat, préférant renoncer à la vie plutôt qu'à la liberté.

 

Lui qui vivait loin de tout vaccin, et même de toute science médicale moderne, il prétendait qu'il lui suffisait de mastiquer quelques brins d'herbes du jardin pour se refaire une santé en se purgeant, en était arrivé à vivre dans une réelle et continuelle psychose. Il ne dormait plus la nuit et bien souvent on le retrouver aux abords de la parcelle à errer le long des vignes.

 

Plusieurs témoins qui racontent la longue descente morale dans laquelle il s'était engagé racontent ainsi l'avoir vu dévoré en fines bouchées des souris crues happées de ci de là le long des chemins de terre.

 

Arrivé l'an passé avec Valentino son jumeau, Pulcino n'avait de cesse de haranguer par son sourire et ses manières caressantes chaque membre de l'équipe de cette douceur de vivre, de cet abandon à l'autre qui faisait tout son charme. Extrêmement extraverti il ne craignait jamais de partir à la rencontre d'un nouveau venu et si possible de partager un repas.

 

Car c'est de là que chacun se rappelle de lui, ce fût assurément un fin gourmet, un festif, et surtout un mangeur convivial tournant toujours autour des joies de la table, prêt à gouter n'importe quoi avec n'importe qui, le covid et ses manigances prudentielles, très peu pour lui.

 

Il n'a passé qu'un hiver, un printemps et deux étés au sein de notre ménagerie, mais à jamais sa gueule de mitron toute hérissée de duvet blanc ne quittera nos cœurs, ni la remémoration de son inconditionnel amour de la bonne viande ou encore sa façon de dévorer le poulet de la peu jusqu'au os.

 

Avec lui c'est une part de chacun de nous qui s'en va, se retire et part en deuil. Toutefois c'est avec encore plus de vigueur, de ténacité et d’opiniâtreté que tous nous garderons avec respect la tradition de défiance ouvertement partagée à la ferme, à l'insu de cette obligation vaccinale qu'il refusait de tout son être.

 

Paix à toi fidèle camarade, un peu brigand, parfois voleur, mais toujours fidèle à toi même, et si aimé de tous !


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